« C’est un emploi dont j’ai rêvé » : L’Ombudsman de l’Ontario parle de Twitter, de la transparence e

« C’est un emploi dont j’ai rêvé » : L’Ombudsman de l’Ontario parle de Twitter, de la transparence et de son nouveau rôle (National Post)

avril 1, 2016

1 avril 2016

Le nouveau chien de garde de l’Ontario veut aboyer moins fort.

Publié à l’origine dans le National Posten anglais
Ashley Csanady
National Post
1er avril 2016

Le nouveau chien de garde de l’Ontario veut aboyer moins fort.
 
Ceci ne veut pas dire que le bureau de l’Ombudsman perdra de son mordant, sous la direction de Paul Dubé, qui s’est fait les dents en matière d’enquête à titre de premier Ombudsman des contribuables du Canada. Il prend la relève de ce bureau provincial alors que celui-ci vient d’obtenir un mandat élargi qui inclut maintenant les municipalités, les conseils scolaires et les universités.
 
Paul Dubé remplace André Marin, qui a quitté ce poste dans une atmosphère de drame en septembre 2015. André Marin a été un ombudsman très efficace et au cours de ses dix années de service, il a révélé l’affaire du G20, mis à jour les abus dans le système pénitentiaire et a suscité des changements en matière de dépistage prénatal, pour ne citer que quelques exemples. Mais il était aussi notoirement difficile de travailler avec lui, aussi bien pour les conseils municipaux que pour les fonctionnaires ou les agences, et beaucoup trouvaient son style d’investigation trop agressif. Cette même tendance à l’argumentation l’a aussi plongé dans des situations embarrassantes lorsqu’il s’est confronté avec d’éminents experts, stratèges et journalistes en ligne.
 
De son côté, Paul Dubé souhaite adopter une approche plus calme. Il surveille les médias sociaux, mais il dit qu’il n’a aucune intention de twitter ses pensées personnelles. Il dit qu’il veut établir des relations de « collaboration » avec celles et ceux qu’il est appelé à surveiller.
Alors que des rapports sur les services aux adultes ayant une déficience intellectuelle et le recours à la force par la police sont en préparation, Paul Dubé a remercié l’Ombudsman par intérim Barbara Finlay pour avoir dirigé le bureau pendant les six mois qui ont suivi le départ d’André Marin.
 
Né en Alberta, Paul Dubé a grandi au Nouveau-Brunswick, où il a passé une bonne partie de sa vie. Il dit ne jamais avoir imaginé vivre à Toronto, mais ajoute qu’il est impatient de le faire. Et oui, c’est vrai, c’est un supporter des Sénateurs d’Ottawa, mais il applaudit aussi les Blue Jays de Toronto, qui peuvent comprendre cette dualité.
 
Paul Dubé a bavardé vendredi avec le National Post et il a parlé des enquêtes à venir, des médias sociaux et du futur.
 
Q : Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce travail?
R :
Je ne le dirai jamais assez, mais c’est un travail dont je rêve depuis environ huit ans. Peu de temps après mon entrée dans le monde des ombudsmen en 2008, j’ai commencé à étudier la situation et je suis entré en contact avec M. Marin, mon prédécesseur, et j’ai beaucoup appris sur le fonctionnement et l’agencement d’un bureau, et bien d’autres leçons, auprès de lui. J’ai toujours eu le plus grand respect et la plus grande estime par le travail accompli par ce bureau et je me disais, un jour, ce serait un rêve de faire ce travail, d’être l’ombudsman de l’Ontario. Et le rêve s’est réalisé.
 
Q : Votre prédécesseur a été fort controversé à la fin de son mandat. Pensez-vous que votre style sera différent d’une manière particulière?
R :
Tout le monde est différent dans son style, et tout le monde est différent dans son ton – c’est tout simplement une question de personnalité. Je ne vais pas me comparer à qui que ce soit, je vais laisser cela aux observateurs et aux commentateurs. Mais je tiens à dire une chose, et c’est que M. Marin était très efficace à sa façon, et j’ai l’intention d’être efficace à ma façon. Et bien que nous ayons des antécédents similaires, dans le domaine du droit pénal… avec l’ouverture d’un nouveau bureau d’ombudsman fédéral à Ottawa, pour devenir ensuite Ombudsman de l’Ontario, nous sommes des gens différents.
 
Je suis une approche très collaborative, et cela m’a été très utile dans mon plus récent emploi (en tant qu’Ombudsman des contribuables). Je n’avais pas tout le pouvoir législatif… que j’ai maintenant, et pourtant, toutes mes recommandations ont été acceptées et nous avons apporté des changements positifs pour les gens au Canada, et j’ai l’intention de faire de même ici.
 
Q : Vous avez l’intention de prendre le compte Twitter?
R :
Non, pas du tout. Je crois aux médias sociaux. Une grande partie du métier d’ombudsman, c’est de faire savoir à quoi on travaille. Une partie de la persuasion morale consiste à obtenir un certain élan public en faveur de votre recommandation et de montrer au gouvernement ou diverses agences placées sous votre surveillance qu’il s’agit de bien agir. Et les médias sociaux sont un outil très efficace à cet égard, mais… ce ne sera pas un compte personnel, ce sera un compte de bureau.
 
Q : Vous êtes dans les médias sociaux?
R :
J’ai un compte LinkedIn… et je lis les nouvelles sur Twitter, mais c’est à peu près tout.
 
Q : Y a-t-il une question que vous espérez vraiment régler dans le cadre de votre nouveau mandat?
R :
Pas vraiment une question. Je pense que ma préoccupation principale est de toujours promouvoir l’équité et la transparence. Et l’autre, c’est la communication. C’est une période passionnante pour établir de nouveaux liens avec de nouveaux intervenants. Ce que nous voulons faire, c’est les sensibiliser, les rassurer (sur la façon dont les choses vont fonctionner).
 
Q : Il y a un certain nombre d’enquêtes qui ont été ouvertes, et qui ont déjà été annoncées. Alors qu’elle est la première?
R :
Je ne suis pas prêt à faire des annonces publiques aujourd’hui… je peux vous dire qu’il y a un certain nombre d’enquêtes qui ont bien progressé… et nous espérons pouvoir faire paraître quelque chose dans un avenir proche.
 
La première porte sur les adultes handicapées et les ressources, et l’autre vise les protocoles de désescalade lors des interactions entre les citoyens et la police. J’ai brièvement été informé sur ces sujets mais… quelque chose devrait paraître très bientôt.
 
Cette entrevue a été éditée et condensée.