Les prestations de travailleurs blessés sabrées injustement, selon la Fédération du travail (Radio-Canada)

janvier 29, 2016

29 janvier 2016

La Fédération du travail de l'Ontario demande à l'ombudsman provincial d'enquêter sur les agissements de la Commission de la sécurité professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail (CSPAAT).

Radio-Canada
le 29 janvier 2016

La Fédération du travail de l'Ontario demande à l'ombudsman provincial d'enquêter sur les agissements de la Commission de la sécurité professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail (CSPAAT).
 
Selon l'organisme de défense des travailleurs, la CSPAAT fait fi systématiquement de l'avis des médecins des employés victimes d'un accident au travail dans le but de limiter leurs réclamations, prenant des décisions sans examiner les travailleurs.

La Fédération du travail a remis à l'ombudsman Barbara Finlay un dossier contenant une quarantaine de cas. Une vingtaine de docteurs y ont contribué.

« La CSPAAT est plus intéressée à fermer des dossiers qu'à soutenir des travailleurs qui ont été blessés sérieusement au travail. »
Nancy Hutchison, Fédération du travail de l'Ontario

 
« Depuis cinq ans, l'accès aux services de la CSPAAT est passé de difficile à impossible », affirme le psychologue en réadaptation de Sudbury Keith Klassen dans un rapport de la Fédération du travail déposé en novembre dernier.

Le déménageur de Hamilton Marvin Muldar raconte qu'il s'est blessé au dos il y a cinq ans. La CSPAAT a sabré ses prestations du tiers l'été dernier, les réduisant à 200 $ par semaine, après qu'il eut refusé de retourner au travail, selon l'avis de son médecin. La Commission affirmait, au contraire, que l'homme de 45 ans était apte à reprendre le travail, sans l'avoir examiné.

 

Pas de problème, selon la CSPAAT

La Commission répond que moins de 2 % des cas traités font l'objet d'un appel.

L'organisation ajoute qu'elle a connu l'an dernier son plus faible nombre d'appels depuis 1989.

La CSPAAT indique que 92 % des travailleurs blessés sont de retour au travail, à plein salaire, en moins d'un an.